L'espace temps c'est relatif.

Publié le 21 Août 2014

Avez-vous déjà pris le train? Trop de monde, trop de bruits, trop de délais, pas assez de place. Dans une gare, je me sens au ralenti dans une foule qui va trop vite. Comme les escargots qui rampent et les gens qui courent à Montréal, mais ça c'est une toute autre histoire, on s'en reparlera. Peut-être que c'est ma claustrophobie le problème, je suis pas allergique, j'en meurs pas, mais j'ai mal au ventre un peu trop intensément quand y'a trop de monde autour de moi. Comme les intolérances au gluten qui sont ben à la mode de ces temps-ci.

En plus, les films rendent les trains mystérieux, ils sont toujours très vintage, ils font des beaux bruits de métal sur les chemins de fer, ils traversent des terres inconnus, y'ont l'air d'aller vite & on les voit du ciel, à l'écran on nous fait croire qu'on ne sera jamais à bord... Mais moi j'y suis déjà allée une coupe de fois dans un train magique, je suis tombée amoureuse du gars du train en plus, avec son bel uniforme, un genre de gars à la Jonas Tomalty. Non, en fait, mettons que Jonas m'avait pas dérangé, je me serais rendu dans la 32 par ce train, comme d'hab. D'ailleurs, connaissez-vous la 32? Pour aller dans la dimension de la 32, il faut premièrement que quelqu'un qui est déjà allé nous montre le chemin, sinon c'est impossible de s'y rendre. En plus, il faut être prêt, juste au bon niveau d'effluves, dans la bonne vibe. Sauf que des fois il passe pas le train& on l'attend. On doit en prendre un autre ou rentrer à pied, ça c'est moins l'fun, mais ça arrive. Sauf que quand t'es déjà à bord du train & que tu décides de continuer le périple, ça donne une soirée complètement virée sul top. Une fois, j'ai quitté la 32 de cette façon là. Une seule fois. Déjà que la 32 on n'y va pas tout le temps.

Cette soirée là, j'étais pas toute seule dans le train, j'aime pas ben ça être toute seule anyways. Jonas était pas là pour me déranger, y'avait lui&moi that's it, on était en parfaite fusion avec la musique qui nous accompagnait vers notre destination. On savait pas trop où on s'en allait à deux de même, on savait pas trop où on s'était procuré les billets. Mais lui&moi, on voyage souvent ensemble, donc c'était moins stressant. En plus, lui&moi, on aime ça les départs spontanés, surtout ceux beaucoup trop tard dans la nuit, on se dit que tant qu'à exagérer, on va jusqu'au bout t'sais. On se présente au quai de la gare, après que tout le monde se soit endormi, et on attend. Mais cte soir là, on dirait qu'à un moment donné, une fois dans le train, on est arrivé beaucoup trop rapidement au bout de la route. C'était pas comme d'habitude. Ça s'est fait en accéléré. En temps normal, lors de nos voyages, on croise plein de différentes intersections sur les rails et, normalement, dans nos escapades& périples nocturnes, on a toujours envie d'emprunter assez rapidement un embranchement, souvent pas trop loin & d'aller voir ça nous mène où. C'est plus fort que nous et c'est rarement plate, parce que oui on le conduit ce train là, on est pas passager comme à l'ordinaire. Sauf que ce soir là on a décidé de rester sur la voie principale& ça accéléré ben ben vite notre affaire. Une genre de voie expresse sur l'autoroute, mais pour train. On s'est mis dans un mood particulier, une fusion pas pire où on passait un moment précieux avec nous-mêmes, mais à deux. On était tout seul ensemble. Let's be alone together. Et c'était parfait. La musique était ce qui fusionnait notre minding. Bref, notre aventure a duré bien tard dans la nuit. Le train a roulé longtemps& on l'a vécu ensemble de A à Z. Le lendemain matin j'ai compris pourquoi c'était allé si vite, ça m'a assommé, comme une brique lancée du dixième étage ; c'est qu'on avait pas pris le train en faite, c'était un jet, on était probablement atterri dans la 64, deux fois plus loin qu'en train. On s'était pas rendue à la gare, on avait décidé d'aller directement à l'aéroport...

J'ai hâte d'y retourner, j'aime ça prendre l'avion, mais je suis pas certaine si on peut avoir plus qu'un billet pour là-bas. D'in qu'ou que c'est juste des allés, sans retour. Pourtant j'ai l'impression que y'a ben des affaires à y vivre pi la musique est bonne, de la musique qui existe dans mon téléphone seulement là-bas, pas ici. On verra au fond, parce qu'après tout, on prévoie pas ces voyages là.

J'essaie juste de comprendre comment on a réussi à débarquer dans la 64 sans parachute et sans se blesser. Encore un mystère de moi&lui. On est arrivé à bon port, sans prendre le bateau finalement, ni le train. De toute façon c'est pas comme si on avait décidé de faire le tour du monde en jet en une nuit non plus. Peut-être en faite. J'ai un léger souvenir de pyramides.

 

Merci. && notre folie sera grande et notre mémoire sera longue

L'espace temps c'est relatif.

En plus, tout est relatif, comme l'expression «à long terme», pour moi quand on dit ça j'ai l'impression qu'on parle de mes projets dans 20 ans, pi pourtant, quand on parle «à long terme» dans un contexte de météo, c'est dans quatre jours. Fak on verra, c'est relatif le temps

Rédigé par CY - « See Why»

Publié dans #Délires

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V
J aime ce texte! Ça te rend si... colorée, secrète, mystérieuse! Jtaime full tout plein!
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C
Merci Vi ! C'est difficile d'avoir du recul sur ce qu'on écrit, parce que nous on sait d'où ça vient, mais pas le lecteur. C'est ça qui beau, chacun fait sa propre histoire.