Écoute, je saurais pas comment l'écrire.

Publié le 16 Octobre 2014

Des fois, je suis pas positive, mais emballe toi pas dans tes réflexions poussées d'intello nerveux en concluant tout de suite que je suis négative pour autant. Mais là je peux pas t'expliquer. J'ai pas de raisons à te donner. Je vois des gens flâner dans des corridors de vide, construire des murailles de mensonges, entretenir des jardins de déni, nettoyer à coup de conséquences des planchers de gaffes, noyer des histoires indomptables & tourner le dos à de l'amour en vrac. Je sais pas comment le rationaliser. Je sais pas comment l'intégrer. Quoi en penser. J'ai le goût de sacrer des claques à l'humanité, à nos petites consciences, à nos envies indécentes. L'humain est non-parfait, je vous l'accorde et de cette imperfection nait mon désir de construire. J'ai le goût de poser des miroirs sur tous les murs du monde pour refléter indéfiniment les discours incohérents qui sortent de nos bouches. Ça se frapperait à la glace comme un écho sur le lac, comme une réflexion sur le verre, ça raisonnerait dans la tête des gens, ça vibrerait devant tes yeux. Je sais pas comment accepter le pas véridique, le pas réel, le pas honnête, le pas authentique, le matérialiste, l'apparence froide des visages urbains& j'en passe: petite être naïve aux idées idéalistes. Des principes criés sur tous les toits comme étant incontestables, mais des cavernes d'actes secondaires sinon inexistants. Je sais pas quoi te dire. Je sais pas comment le verbaliser, encore moins l'écrire. Un endroit où le rationnel meurt par l'émotion, où l'émotion est déficitaire par la raison. Je peux pas t'expliquer. J'ai pas de raisons à te donner. Je suis pas mieux que les autres, je suis pas pire non plus. Je suis un individu abstrait dans une foule concrète qui préfère de loin la lenteur marginale des escargots que l'idiotie généralement admise.

Une chance qu'il y a de la musique pour nous rappeler que la nature humaine est ce qu'elle est ; l'Homme refait toujours les mêmes erreurs, comme si l'histoire de Pompéi n'avait pas suffit. On finira par voiler le soleil de nos propres vices. On finira par se faire enfouir sous des sédiments de volcan, on se fera conserver jusqu'à se qu'on puisse recommencer. J'trouve qui commence à faire noir icitte.

Mais c'est pas de ma faute, j'ai toujours eu une aversion pour le néant, en d'autre mots; j'ai peur du noir, j'ai une phobie du rien, je suis blind'ophob ou plus simplement le manque de lumière me fout la chienne, le trop plein de noirceur me pétrifie sur place. Avancer dans du rien me donne l'impression d'être dans un trou noir ou dans un tournoi du premier qui fait un faux pas se casse la gueule. Comment ne pas se tromper quand on voit rien? C'est comme ne pas avoir de recul sur une situation obscure, on finit par se blesser sur des obstacles qu'on croyait inexistants. Je suis impressionnée des gens qui arrivent à voir clair la lumière éteinte, s'tune question de feeling j'imagine. Chose que mon côté rationnel oublie des fois; comment se diriger quand on a les yeux fermés. Imaginez comment dormir me donne le sentiment de m'perdre, c'est pour ça que je rêve toujours de lumière, ça me permet de me reposer les yeux du coeur ouverts.

Mais je saurais pas t'expliquer, encore moins le verbaliser, parle moi pas de l'écrire.

Écoute, je saurais pas comment l'écrire.

Promet moi donc d'essayer de jeter un peu de ta lumière sur la noirceur de la ville. Ça me rassurait. Promet moi donc de faire rayonner un peu ton pays par tes idées. Ça me réconforterait. Promet moi donc d'essayer d'éclaircir les cerveaux embrumés de ton continent. Ça m'aiderait. Promet moi donc de tout faire pour amener des rayons d'soleil sur toute la surface de la Terre. Ça me relaxerait. Promet moi donc d'essayer d'illuminer un peut les humains par une douce lueur d'espoir. J'aurais moins peur du noir.